Thuy Phuong NGUYEN, coach de vie

Empathique et de nature optimiste, j’aime découvrir la partie invisible de cet iceberg qu’est chaque être humain. Grâce à cet intérêt pour l’humain et ses différences, je peux accompagner des personnes aux profils très divers en termes de responsabilités, expertise, âge, genre ou culture. Mon parcours de vie, sans que je le sache au départ, tendait vers cet accompagnement.

Lors mes années de recherches en histoire de l’éducation, j’ai été profondément marquée par les entretiens – plus d’une centaine ! – que j’ai eu avec d’anciens professeurs et élèves vietnamiens, français, eurasiens, chinois, pondichériens des lycées français au Vietnam. Ces rencontres émouvantes m’ont fait comprendre l’importance de la transmission du patrimoine affectif entre des générations séparées par l’âge, le mode de vie, la culture, voire l’idéologie. Elles m’ont permis d’appréhender le sens porté par la mémoire individuelle et la mémoire collective.

J’enseigne à l’université, j’écris des livres et articles en français et vietnamien, je travaille dans la coopération et l’expertise en éducation entre France et Vietnam. A l’aube de la quarantaine, une question s’est imposée : « Que feras-tu d’ici vingt ans ? ». Je n’aime faire que ce qui me passionne, ce qui peut être une motivation mais aussi un frein. Pour aller de l’avant, je me suis tournée vers les méthodes de développement personnel. La découverte du Mode opératoire identitaire et itératif (Mo2i™), développé par Joël Guillon, est venu bouleverser la vision que j’avais de mon propre avenir, et je me suis promis de me former à cette méthode pour en faire mon métier. Cela ne relève pas du simple hasard : l’identité narrative de Paul Ricoeur que j’ai étudiée pendant ma thèse, la construction narrative de Jerome Bruner, et la pratique narrative de Michael White, sont tous trois des référentiels qui interfèrent et interagissent au sein du Mo2i. Il y a donc une continuité entre mes travaux de recherches et ma pratique actuelle d’accompagnement.

En finissant ces lignes, j’ai découvert que je faisais le même métier que mon père, mentor de nombre de ses collaborateurs et collègues, et que le grand-père de mon époux, fondateur au lendemain de la Seconde Guerre mondiale d’un des premiers cabinets de coaching et d’accompagnement, le Bureau du Travail Humain, qui s’inspirait des méthodes et des outils utilisés par l’Armée américaine. Je continue ainsi l’héritage professionnel de ma famille, une transmission intergénérationnelle.